LE MERCOSUR : Succès ou échec total ?
- Latam Sin Filtro
- 18 déc. 2024
- 23 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 mars

Selon le journal Le Figaro, “le Mercosur, pour Mercado común del Sur en espagnol ou bien Mercosul pour Mercado común do Sul en portugais, est une alliance économique organisée entre plusieurs pays d’Amérique du Sud. C’est une zone de libre-échange qui tend à éliminer toutes les barrières tarifaires dans les échanges commerciaux entre pays membres. Le Mercosur met surtout en place un processus d’intégration dans sa zone, via une politique commerciale commune, une coordination des politiques macroéconomiques et l’harmonisation des législations.[1]
Il convient également de rappeler que le territoire du Mercosur s’étend sur plus de 14 millions de km2, représentant ainsi plus de la moitié du continent sud-américain[2]. De ce fait, 295 007 millions d’habitants font partie de la zone du Mercosur[3], qui représente environ 82% du PIB total de l’Amérique du Sud[4]. Le Mercosur a donc un poids majeur dans l’économie sud-américaine. De plus, cette organisation représente le troisième bloc économique mondial derrière l’Union européenne en deuxième place et l’ALENA en tête du podium.
Ainsi, il est pertinent de se demander quel niveau d’intégration régionale le Mercosur est parvenu à atteindre, notamment grâce aux actions qui ont été mises en place depuis sa création. Tout d’abord, nous étudierons le processus de construction de cette alliance économique sud-américaine. Ensuite, nous analyserons le rôle du Mercosur, qui va au-delà d’une alliance économique. Puis, nous nous intéresserons à ses perspectives d’avenir, notamment avec les obstacles auxquels l’alliance doit faire face.
Construction d’une alliance économique en Amérique du Sud
Le traité d’Asuncion : naissance d’une alliance encouragée par deux puissances historiquement rivales

Origines et histoire du traité de MERCOSUR
Le 26 mars 1991 fut signé, à Asunción (Paraguay), par l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, un traité qui devait à l’origine engager les quatre pays dans la voie d’un marché commun au terme d’une période de transition terminant le 31 décembre 1994. Quelques jours avant la fin de la période de transition, le 17 décembre 1994 à Ouro Preto au Brésil, le projet a été définitivement mis en place. Le protocole signé par les présidents des quatre pays a attribué au Mercosur une personnalité juridique internationale.
Ce traité a été signé à un moment où les relations économiques internationales dans le monde étaient fracturées. En effet, la fin du XXème siècle est marquée par un monde divisé en blocs économiques rivalisant entre eux. En 1989, les pays européens se sont lancés dans l’union économique avec l’Union Européenne, les Etats-Unis ont de leur côté signé un accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique en 1994. Les craintes de se voir ainsi marginalisés sur la scène économique internationale étaient alors importantes, surtout pour les pays en développement, comme l’Uruguay par exemple, qui opta pour une politique économique libérale, tournée vers le libre-échange et l’extérieur l’obligeant à s’adapter aux grands marchés internationaux, à leurs tendances et à leurs conditions d’accès.
Tout comme l’Uruguay, de nombreux pays de l’Amérique latine décidèrent d’opter pour des politiques économiques plus libérales en promouvant les exportations, faisant usage des avantages comparatifs pour conquérir des marchés extérieurs. A la fin du XXème siècle, l’intégration régionale est considérée comme une étape vers l’ouverture totale des économies et comme un vecteur d’insertion compétitive dans les marchés mondiaux. Le contexte politique a lui aussi favorisé la création du Mercosur. Aux régimes autoritaires des années cinquante a succédé la création en Amérique latine de régimes démocratiques d’idéologie néo-libérale.
Mercosur doit surtout son existence au rapprochement opéré entre l’Argentine et le Brésil durant les années 1980. Ces deux pays qui aujourd’hui constituent le centre de l’alliance Mercosur ont toujours été très réticents à s’engager dans une forme de coopération économique avancée. En effet, la rivalité historique qui les opposait pour le leadership régional et la présence de gouvernements militaires durant de longues années avait instauré dans la région une atmosphère tendue qui n’était en rien favorable aux idées intégrationnistes. Cependant, les démocraties mises en place en Argentine en 1983 et au Brésil en 1985 ont changé la donne et ont favorisé la coopération entre les deux pays. Entre 1984 et 1989, les deux pays ont signé 24 protocoles bilatéraux de coopération qui prévoyaient notamment des droits de douane préférentiels entre les deux pays.
Il est important de préciser que le passé dictatorial de ces pays a incité ces nouvelles démocraties à rechercher dans des accords bilatéraux de coopération politique et économique un moyen de se prémunir contre le retour éventuel de coups d’État et de dictatures. En outre, le très mauvais bilan économique des dictatures a poussé l’Argentine et le Brésil à mettre fin au modèle de développement économique par substitution des importations connu sous le nom de ISI. L'ISI est une stratégie de développement économique des pays dits en voie de développement, prônée des années 1930 aux années 1970. Cette stratégie place l’industrie au cœur des modèles de développement. Avec la venue des démocraties, les pays ont choisi, en accord avec l’évolution économique internationale, de faire reposer la croissance économique sur l’ouverture extérieure favorisant l’intégration régionale.
Les premiers rapprochements entre le Brésil et l’Argentine qui constitueront plus tard la base pour du Mercosur, se font suite à la déclaration de Foz de Iguazú de 1985 signée entre les deux puissances. Un an plus tard, les présidents argentin, Raul Alfonsín, et brésilien, José Sarney, signent l’Acte pour l’intégration argentino-brésilien qui établit le Programme d’intégration et de coopération argentino-brésilien (Picab) La volonté d’accélérer le processus bilatéral d’intégration se fait encore sentir quand les deux pays signent en 1988 le Traité d’intégration, de coopération et de développement (TICD). Ce traité est important car il détermine les bases de la création d’un marché commun entre l’Argentine et le Brésil dans un délai de dix ans, donc un marché commun normalement prévu pour 1998. Cependant, en juin 1990, les présidents argentin et brésilien décident, en signant l’Acte de Buenos Aires, d’avancer au 1er janvier 1995 la date d’entrée en vigueur du marché commun. Le Paraguay et l’Uruguay seront invités à s’associer au projet et ainsi donner naissance au Mercosur en 1991 avec le traité d’Asuncion.
Objectifs principaux du MERCOSUR comme décrits dans le Traité d’Asuncion
Le Traité d’Asuncion définit clairement les finalités, les principes et les conditions de l’implantation d’un futur marché commun dans le cône Sud. Les objectifs du marché commun de Mercosur sont les suivants :
“Promouvoir la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production”.
“Établir un tarif extérieur commun et adopter une politique commerciale commune vis-à-vis des États tiers”.
“Coordonner les politiques macroéconomiques et sectorielles dans des domaines comme le commerce extérieur, l’agriculture, l’industrie, la fiscalité et la monnaie”.
“Harmoniser les législations nationales de manière à consolider le processus d’intégration”. [5]
Afin d’atteindre le marché de commun et ces quatre objectifs, les pays signataires se sont engagés à :
Mettre en place un programme de libéralisation des échanges devant conduire à la création d’une zone de libre-échange.
Coordonner leurs politiques macro-économiques.
Définir un tarif extérieur commun.
Adopter des accords sectoriels afin d’optimiser l’utilisation et la mobilité des facteurs de production.
Le traité prévoit l’élimination graduelle des tarifs douaniers aux frontières des quatre pays. Cette première étape devait être franchie le 31 décembre 1994 pour le Paraguay et l’Uruguay, lors de la fin de la phase transitoire mentionnée précédemment et un an plus tard en 1995 pour l’Argentine et le Brésil. Ensuite, l’élimination des barrières non-tarifaires, c'est-à-dire la fin de mesures commerciales destinées à limiter les importations et exportations entre les quatres pays.[6]
Fonctionnement et structure de l’alliance
Avant toute chose, il faut préciser que le Mercosur dispose d’un mode de fonctionnement bien déterminé quant à sa présidence. En effet, il existe un président dit “pro tempore” tournant qui exerce sa fonction durant six mois, ce qui permet d’assurer une rotation du pouvoir entre tous les pays membres. Il s’agit d’un des chefs d’Etat de l’un des pays membres. Actuellement, il s’agit d’Alberto Fernández, le président de l’Argentine.
Le Mercosur se compose de trois organes centraux :
Le Conseil du marché commun qui est composé des différents ministres des affaires étrangères et de l’économie des pays membres. Il constitue un cadre politique dont l’objectif est de suivre le processus d’intégration.
Le Groupe du marché commun qui assure le bon fonctionnement du Mercosur.
La Commission de commerce qui se charge de superviser les mesures de politiques commerciales de l’organisation et qui administre les instruments communs de la politique commerciale.
Bien que ces trois institutions constituent le noyau du Mercosur, ce dernier compte également plus de 300 groupes de discussions et de négociations couvrant de nombreux domaines et qui se composent de représentants des pays membres[7]. Leur but est de développer des actions favorables à des domaines tels que l’immigration et la culture d’après le site officiel du Mercosur.[8]
Le traité d’Asuncion prévoit également la création de 10 groupes de travail dans plusieurs domaines : commerce, douanes, normes, politiques fiscales et monétaires, transport terrestre et maritime, industrie, technologie, agriculture, énergie, coordination des politiques macroéconomiques, travail, emploi et sécurité sociale. Il est également important de préciser que toutes les décisions prises durant les échanges se font avec la présence de toutes les parties et par consensus, ce qui signifie que l'organisation ne tient pas compte des différents poids économiques que représentent ses pays membres, par exemple. Chaque pays membre a son mot à dire, ce qui permet ainsi de garantir l’égalité entre les pays membres de l’alliance.
A ces forums s’ajoutent également d’autres institutions créées au fur et à mesure des années, qui, elles aussi, ont permis d’étendre les objectifs initialement fixés mais surtout de rendre l’organisation plus efficiente. Il existe notamment un parlement qui a pour but d’assurer la représentation des personnes vivant en Argentine, au Brésil, au Paraguay ainsi qu’en Uruguay. Le Mercosur dispose aussi d’un institut de politiques publiques en droits humains, de manière à protéger ses citoyens et à punir les actions allant contre ses principes. L’institut social du Mercosur, quant à elle, tente d’appuyer les politiques sociales de l’organisation. Un droit d’assistance technique et administrative est également conféré au secrétariat du Mercosur. Enfin, il existe un tribunal permanent de révision qui permet de régler les différends qu’il peut exister au sein de l’organisation.
Pays membres et membres associés
Les pays membres ne sont autres que les membres fondateurs du Mercosur : l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, et le Paraguay.
Le Venezuela qui avait intégré le Mercosur le 31 juillet 2012 a été suspendu pour des raisons commerciales, le 2 décembre 2016. Les quatre pays fondateurs du Mercosur ont suspendu le Venezuela du bloc sud-américain pour non-respect de la charte du marché commun sud-américain. Cette décision est intervenue après l'expiration de l'ultimatum de trois mois lancés en septembre aux autorités de Caracas pour qu'elles adaptent leur législation à la charte du marché commun sud-américain.
Quelques mois plus tard, le Venezuela a été suspendu politiquement. Le 5 août 2017, le Mercosur suspend le pays pour "rupture de l'ordre démocratique". Les ministres des Affaires étrangères du Brésil, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Paraguay ont décidé de suspendre le Venezuela du Mercosur en raison des actes du gouvernement de Nicolas Maduro. Selon ces derniers, le gouvernement vénézuélien va à l’encontre des principes démocratiques et ne peut donc faire partie du Mercosur. A ce jour, le pays n’a toujours pas réintégré l’alliance. La suspension ne sera levée que lorsque les autres membres auront considéré que l’ordre démocratique a été rétabli au Venezuela.
En 2015, le protocole d’adhésion de la Bolivie au Mercosur a été signé par la totalité des États membres. Celle-ci ne sera véritablement effective que lorsque le congrès de chacun des États membres aura ratifié cette adhésion, ce qui n’est toujours pas le cas en 2023. Par ailleurs, la Bolivie ne compte pas encore quitter la Communauté andine (CAN) et la question juridique de son adhésion au Mercosur reste donc encore en suspens. En résumé, l’adhésion de la Bolivie au Mercosur dépend des décisions diplomatiques, politiques et géopolitiques des pays membres de l’organisation.
Les membres associés du Mercosur sont le Chili, la Colombie, l’Equateur, le Pérou, Guyana et le Suriname. Le Mercosur compte aussi deux pays observateurs : la Nouvelle-Zélande et le Mexique qui peuvent assister aux travaux et discussions de l’alliance sans intervenir.

Le Mercosur, au-delà de l’intégration économique
Les apports socio-économiques de l’alliance
Depuis que le Mercosur existe, les échanges commerciaux de ses pays membres ont été multipliés par 12[9], ce qui indique que les actions mises en place par le Mercosur ont été bénéfiques à ses objectifs premiers. Si les échanges commerciaux sont plus importants avec le reste du monde, on peut donc observer que les pays membres entretiennent des relations commerciales privilégiées. En 2021, leurs échanges se sont élevés à 40 612 millions de dollars[10]. En effet, un des objectifs du Mercosur vise notamment à renforcer les liens entre ces pays et l’augmentation des échanges y participe largement en favorisant les économies des pays membres. Parmi les biens les plus échangés, on retrouve le matériel et les pièces de transport, les fournitures industrielles ainsi que les produits alimentaires.
Le travail et la coopération des États membres du Mercosur ont permis de renforcer un peu plus le niveau d’intégration régional du bloc, en particulier grâce à des mesures visant à favoriser le commerce intra-bloc. On peut notamment mentionner la signature de l’Accord sur la facilitation des échanges dans le Mercosur en 2019, dont le but principal était de rendre les échanges entre les pays membres plus fluides mais également d’harmoniser les réglementations relatives aux produits provenant d’ailleurs que du Mercosur. En mettant en place cet accord, l’organisation a ainsi cherché à augmenter les échanges au sein de son territoire mais cela avait également pour but de bénéficier à tous les commerçants et les consommateurs qui s’y trouvent ainsi que de s’ouvrir un peu plus au monde.
Bien que le commerce du Mercosur relève principalement de l’échange de biens, le commerce de service s’est également développé. En 1997, les pays membres du Mercosur avaient mis en place un protocole, le Protocole de Montevideo sur le commerce des services, qui visait notamment à incorporer les services dans leurs échanges commerciaux (les services de télécommunications, par exemple). Cette mesure a pu être approfondie grâce à divers cycles de négociations qui ont permis d’étendre les engagements initialement pris à d’autres secteurs mais aussi de favoriser une meilleure réglementation de ce commerce.
Il est également important de rappeler que le Mercosur est un acteur économique mondial majeur. En effet, ses échanges à l’échelle mondiale ont atteint 598 918 000 dollars en 2021[11]. Les pays du Mercosur possèdent de nombreuses ressources en termes de matières premières, qui intéressent particulièrement certains pays, ce qui leur permet d’accroître leurs revenus commerciaux en exportant dans le monde certains produits en grande quantité, en particulier le soja, le fer, le pétrole, le maïs ainsi que la viande bovine.
Le processus d'intégration régionale du Mercosur au niveau commercial est notable. Cependant, il faut rappeler que celui-ci est parvenu à des avancées s’étendant à d’autres domaines. Depuis 2006, il existe le Fonds de convergence structurelle du Mercosur (de l’espagnol Fondo para la Convergencia Estructural del Mercosur, FOCEM). Cette institution relève principalement d’un mécanisme de coopération économique qui vise à réduire les déséquilibres entre les pays membres mais aussi à aider les secteurs qui rencontrent des difficultés et à rendre plus compétitives les entreprises, par exemple. Elle repose sur un principe : le pays qui possède moins de ressources reçoit davantage d’aide des autres pays membres. Chaque année, l’institution dispose de plus 100 millions de dollars pour mettre en place diverses actions[12]. Elle finance de nombreux projets d’infrastructures au sein de ses pays membres. Par exemple, il existe des projets de construction et de restauration des routes dans les pays membres, ce qui paraît être des plus importants car en Amérique latine, la plupart des voies sont en très mauvais état. Il existe d’autres champs d'actions tels que la mise en place de systèmes d’assainissement, d’eau potable, des améliorations d’équipements concernant les écoles ou encore des plans de développement de produits touristiques, ce qui démontre que l’organisation opère dans de nombreux domaines, très variés.
Si l’objectif central du Mercosur vise à développer les relations commerciales des pays membres, il faut tout de même préciser que des progressions, notamment en matière de travail et de mobilité sont également notables. Un exemple concret relève du livret de citoyenneté du Mercosur. Celui-ci comporte un certain nombre de normes qui permettent aux citoyens des pays membres de bénéficier d’une libre-circulation (possibilité de vivre, étudier et voyager sans aucune restriction, y compris le fait de devoir présenter un passeport) dans le territoire du Mercosur, qui est aussi l’une des libertés fondamentales de l’Union européenne, mais aussi de la reconnaissance des diplômes notamment. A cela s’ajoutent d’autres mesures que l’UE, l’une des organisations d’intégration régionale les plus accomplies, a également mises en place. On peut notamment citer le fait que les véhicules issus des pays membres du Mercosur disposent de plaques d’immatriculation communes, ce qui peut paraître un détail, participe à renforcer les liens de ces quatre pays et favorise un peu plus l’intégration régionale.
En 2011, le Mercosur a mis en place le Plan stratégique d’action social (de l’espagnol Plan Estratégico de Acción social, PEA). Ce plan d’action ayant une portée sociale vise à améliorer les conditions des citoyens vivant dans ses pays membres. Celui-ci se compose de dix domaines d’intervention :
« Éradiquer la faim, la pauvreté et combattre les inégalités sociales »
« Garantir les droits humains, l’assistance humanitaire et les égalités ethniques, raciales et de sexes »
« L’universalisation de la santé publique »
« Universaliser l’éducation et éradiquer l’analphabétisme »
« Valoriser et promouvoir la diversité culturelle »
« Garantir l’inclusion productive »
« Assurer l’accès au travail décent et au droit de prévision sociale »
« Promouvoir la durabilité environnementale »
« Assurer le dialogue social »
« Établir des mécanismes de coopération régional pour la mise en place et le financement de politiques sociales »
Ces objectifs illustrent la volonté de l’organisation d’agir dans des sphères très variées qui font écho aux huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de l’Organisation mondiale des Nations Unies, qui avaient été mises en place en 2000 et avaient eu pour but d’être atteints en 2015. Le PEA établi par le Mercosur s’est aussi appuyé sur les Objectifs de Développement Durable de l’ONU qui ont été instaurés en 2015. En s’alignant sur les décisions de l’ONU, le Mercosur a réaffirmé sa volonté de s’impliquer dans des défis qui se posent à l’échelle universelle mais de manière axée sur son territoire. L’élaboration de ces champs d’actions a permis d’orienter le travail des différentes commissions techniques du Mercosur, notamment en matière de santé ou d’inégalités sociales.
Une plateforme latinoaméricaine visant à élargir ses relations internationales
Le Mercosur a été créé de manière à consolider les relations commerciales, politiques, sociales et culturelles ainsi que le développement des économies de ses pays membres tout en se basant sur des valeurs démocratiques, notamment la défense des droits et des libertés.
Cependant, bien que l’un des buts du Mercosur soit de renforcer les relations existantes au sein de ses pays membres, des avancées à l’échelle mondiale peuvent également être identifiées. Cet organisme entretient des relations commerciales avec certaines des plus grosses puissances mondiales, dont les Etats-Unis et la Chine, ce qui lui donne encore plus de visibilité à l’échelle mondiale et lui permet de se transformer en porte-parole de ses pays membres. En effet, cette organisation a élaboré des accords de coopération, commerciaux ou encore politiques avec de nombreux pays.
D’abord, nous pouvons noter que le bloc du Mercosur entretient des accords commerciaux, majoritairement avec des pays d’Amérique latine tels que Cuba, le Mexique ou encore le Chili (pays associé de l’organisation) mais également avec la Communauté andine, composée de la Bolivie, de l’Equateur, de la Colombie et du Pérou, c’est-à-dire une organisation opérant dans la zone sud-américaine et donc plus proche d’un point de vue géographique mais également culturelle.
Néanmoins, grâce à l’augmentation du commerce international qui a été multiplié par 5[13] depuis la création du Mercosur, ce dernier a pu créer de nouveaux liens et mettre en place de nombreux accords avec des pays tiers et d’autres organisations à l’internationale en plus des pays latino-américains. Par exemple, il y a eu l’Inde avec un accord datant de 2004 (Accord préférentiel de commerce), Israël en 2007 et l’Egypte en 2010 concernant des traités de libre-échange et, plus récemment, en 2019, il y a eu un accord conclu avec Bruxelles et avec l’Union européenne. Cependant cet accord avec l’UE a été retardé, en attendant la ratification de tous les Etats membres (la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Irlande n’ont pas encore ratifié). Comme l’accord n’a toujours pas été ratifié, cela a laissé une place pour la Chine qui signe des accords bilatéraux avec des pays du Mercosur afin de multiplier les échanges de matières premières. De ce fait, une baisse des échanges entre le Mercosur et l’Union européenne peut être observée : depuis 2015, la baisse serait de 25%. Cependant, les exportations du Mercosur vers la Chine ont été multipliées par 11 entre 2000 et 2018[14].
Il y a donc d’une part la Chine qui profite d’accords importants avec des pays du Mercosur comme le Brésil. Il s’agit de la deuxième puissance mondiale et, en augmentant ses accords, elle accroît son poids dans l’économie mondiale et forme des relations privilégiées avec les pays, ce qui représente une forte menace pour les Etats-Unis, la première puissance mondiale, qui commence quelque peu à être rattrapée par la Chine. Cela a aussi un impact pour l’Union européenne qui jusqu'à présent était le partenaire commercial principal du Mercosur : “Sans accord commercial, il n’y a pas de plate-forme pour les relations” selon le directeur de l’International Business Institute de l’université catholique en Uruguay, Ignacio Bartesaghi[15]. De ce fait, l’UE perd donc du poids en termes commercial et relationnel, tandis que la Chine profite de sa demande gargantuesque en matières premières et autres produits de base que fournit le Mercosur. Les investissements chinois se multiplient, surtout au Brésil et en Argentine, et commencent même à aller au-delà des produits basiques, les membres du Mercosur semblent également dépendre de la Chine pour le secteur technologique.
Il y a donc un véritable enjeu international puisque cela va au-delà d’un simple commerce entre régions. Il s’agit également à présent de changer l’axe Etats-Unis - Europe habituel. La Chine s’est montrée jusqu’ici très présente pour les pays du Mercosur et de la région sud-américaine, pénétrant ainsi des secteurs stratégiques, comme avec la crise du COVID-19 et les vaccins. La Chine a tellement assuré son hégémonie dans la zone du Mercosur que même si l’accord entre l’UE et le Mercosur est ratifié, il sera difficile de freiner l’avancée des relations avec la Chine ni la montée en puissance de celle-ci qui s’assure une place très importante sur la scène internationale grâce à ce types d’accords notamment, rendant la Chine bénéfique pour le Mercosur et vice versa.
Les obstacles ralentissant le processus d’intégration
Asymétrie et tensions entre les pays membres
Les échanges commerciaux entre les pays membres impliquent majoritairement le Brésil, souvent été considéré comme le leader de l’organisation, ce qui a eu pour effet de le placer au centre du Mercosur et de rendre l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay davantage dépendants de ce pays membre que celui-ci ne l’est des autres. A cela s’ajoute le fait que lorsque le Brésil entre en crise, comme ce fut le cas avec la crise économique brésilienne de 2014 sous la présidence de Dilma Rousseff, l’organisation a tendance à être paralysée.
En effet, le Paraguay et l’Uruguay sont deux petits pays encerclés par les deux grandes puissances régionales voisines qui sont à la base du Mercosur. D’un point de vue historique, l’Uruguay et le Paraguay ont souvent dû subir la rivalité entre les deux puissances et ont souvent servi d’Etat tampon face à la rivalité de l’Argentine et du Brésil. D’un point de vue économique, l’Uruguay et le Paraguay sont plutôt dépendants du marché régional. Du fait de leur position géographique peu avantageuse et des liens économiques tissés avec l’Argentine et le Brésil, les deux petits États n’ont pas d’autre choix que de participer au projet régional pour leur survie. En fait, le traité d’Asunción ne fait qu’officialiser pour ces derniers les importantes relations commerciales qu'ils entretenaient déjà avec leurs deux voisins. En intégrant Mercosur, les économies paraguayenne et uruguayenne sont devenues encore plus dépendantes du marché régional réalisant aujourd’hui plus de 50 % de leurs échanges commerciaux avec leurs partenaires de la région.
Si les économies uruguayenne et paraguayenne sont dépendantes de l’économie régionale, ce n’est pas le cas de tous les membres de l’alliance. Bien que le marché régional ait également pris de l’importance pour le Brésil, seulement 13 % des exportations brésiliennes sont destinées à l’Argentine et 4 % à l’Uruguay et au Paraguay. Ainsi la place économique qu’occupe le Mercosur pour le Brésil est relative. De plus, le Brésil a un poids bien plus important dans le Mercosur que certains de ses camarades, provoquant un déséquilibre. Le pays, à lui seul, couvre approximativement 70 % du territoire, 80 % de la population (le Mercosur a une population de 295 007[16] millions d’habitants et plus de 200 000 d’entre eux font partie de la population brésilienne[17]) et 60 % du produit intérieur brut du Mercosur. En réalité, le pays a des proportions continentales et constitue un géant économique dans la région.
Il faut aussi mettre en évidence le fait que, bien que l’organisation promeuve l'égalité de ses pays membres, le Brésil et l’Argentine se positionnent sur le devant de la scène. Pour illustrer ce phénomène, nous pouvons prendre le récent engagement de l’Argentine et du Brésil à créer une monnaie régionale commune au bloc comme exemple[18]. En janvier 2023, les présidents Fernández et Lula ont fait la promesse de créer une nouvelle monnaie, le “sur” pour le bloc afin de réduire l’influence que le dollar peut exercer lors des transactions commerciales, de par son statut de monnaie internationale. Si les deux présidents semblent convaincus des bienfaits de ce projet, cette volonté manifeste le manque de considération des autres pays membres, le Paraguay et l’Uruguay.
Bien que le Mercosur ait atteint un certain niveau d’intégration régionale, il faut rappeler que cette organisation n’est pas arrivée au niveau d’intégration européenne, l’une des organisations les plus abouties et une des organisations “modèles” du Mercosur. En effet, malgré les difficultés rencontrées par l’Union européenne sur le plan économique ou politique, le bloc du Mercosur n’est par exemple toujours pas parvenu à mettre en place une monnaie commune.
De plus, il existe un problème important résidant dans le fonctionnement de l’organisation. Les règles de la présidence tournante de l’organisation empêchent d’établir un leadership permanent et solide. Certains chefs d’Etat ont plus de poids que d’autres. En outre, pour favoriser un sentiment d’unité, toutes les décisions doivent être prises par consensus, ce qui peut donner lieu à des blocages lorsque les intérêts de chacun des membres sont opposés. A cela s’ajoute le fait que les États membres font partie de plusieurs associations en même temps au niveau régional. Par conséquent, les membres de l’alliance sud-américaine peinent à mettre leurs intérêts nationaux de côté et à chercher l’intérêt général du Mercosur.
Une des faiblesses du Mercosur est l’absence de consolidation, de solidarité entre les membres qui constituent l’alliance. Comme conséquence et preuve supplémentaire de cela, on peut prendre l'exemple de l'Uruguay qui semble devenir de plus en plus « indépendant » et semble s'éloigner de l'alliance. En effet, ce pays a clairement exprimé ses frustrations dues au manque de cohésion de l'organisation, mais est surtout mécontent du manque de volonté des autres membres de libéraliser le Mercosur. Il est même allé plus loin en annonçant en 2020 sa claire intention de conclure de manière indépendante un accord bilatéral avec la Chine, ce qui a causé l’indignation publiquement exprimée (à travers d’un communiqué commun sur Twitter) des 3 autres membres. L’opposition de l'Argentine est particulièrement forte, y compris celle de son président Alberto Fernández, qui a déclaré en 2021, lors du sommet du Mercosur, que l'Uruguay est libre de quitter l'alliance s'il le souhaite.[19]
Une difficile coopération avec les autres zones d’intégration
Bien qu’il existe depuis 32 ans, le Mercosur ne peut se vanter d’une grande ouverture à l’international. A ce jour, il n’existe pas d’accord officiel en place entre le Mercosur et une autre zone d’intégration régionale, même s’il y a eu des tentatives.
Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA)
Peu de temps après la création de l'ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) en 1994, des négociations ont commencé pour la mise en place d’une Zone de libre-échange des Amériques ou ZLEA (Free Trade Area of the America - FTAA) entre les Etats-Unis et 34 pays de l’Amérique du Nord, l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud, à l’exception de Cuba. L’accord avait comme date butoir le 1er janvier 2005, mais les négociations qui ont duré une décennie n’ont pas été fructueuses. La plus grande résistance à l’accord venait de la part de deux pays du Mercosur : l’Argentine et le Brésil, bien que le Venezuela et la Bolivie s’y soient également opposés.
Comme la plupart d’autres accords de libre-échange, la ZLEA prévoyait l'élimination des entraves au commerce et l'amélioration de l’accès aux différents marchés de la zone en supprimant par exemple les droits de douane et d’autres taxes commerciales[20].
Les subventions du gouvernement américain, notamment dans le secteur agricole, ainsi que la volonté d’inclure dans l’accord des règles concernant le commerce des services et la propriété intellectuelle ont été les facteurs principaux de réticence des pays latino-américains à l’adhésion de cette zone qui n’a finalement jamais vu le jour.
Projet d'accord entre le Mercosur et l'Union européenne

Le projet d’établissement d’une zone de libre-échange entre le Mercosur et l’Union européenne, en négociations depuis l’année 2000, est lancé le 28 juin 2019 avec un accord politique entre la Commission européenne et les 4 membres permanents du Mercosur : l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay. Cet accord politique a pour objectif de frayer le chemin vers un accord d’association sur le commerce, mais également sur le dialogue politique et la coopération.
La mise en place d'une zone de libre-échange suppose la suppression des barrières, tant tarifaires que non tarifaires. L'importance de ce projet est attestée par le fait qu'il couvrirait 91% des échanges entre ces deux zones commerciales. Plus précisément, le Mercosur donnerait libre accès à son marché à 91% des produits de l'Union européenne, sur une période de 10 à 15 ans selon la catégorie des différents produits. L’'Union européenne, de son côté, ouvrirait la porte à 92 % des produits en provenance du Mercosur, sur une période cette fois-ci définie, de 10 ans.
L'ampleur de ce projet peut être illustrée par des prévisions d'augmentation des exportations entre les deux zones.
D’une part, pour l'Union européenne, les exportations de produits laitiers augmenteraient de plus de 90% selon les scénarios les plus pessimistes tandis que les scénarios plus optimistes annoncent une augmentation de 120%. Dans le secteur des boissons alcoolisées, les exportations pourraient augmenter de 36% à 38%. En outre, les exportations dans le secteur du textile pourraient grimper de 331% à 424%. Le secteur automobile européen pourrait voir ses exportations augmenter jusqu’à 114%. Enfin, l’industrie pharmaceutique et pétrochimique pourrait bénéficier d’un gonflement de plus de 50% de ses exportations.
D’autre part, pour le Mercosur, cela signifierait également des augmentations même si moindres : les experts prévoient l'augmentation des exportations de produits laitiers pouvant aller de 18% à 165%. Le secteur des boissons alcoolisées bénéficierait d’une augmentation de 28% à 35% de ses exportations vers le vieux continent, et une augmentation de 32% à 36% pour le secteur du textile. Enfin, le secteur automobile pourrait voir ses exportations augmenter jusqu'à 47%.[21]
Même s'il existe un accord de principe entre l’UE et le Mercosur, le texte officiel de l’accord n’a pas encore été signé. Le processus de signature et de ratification de l'accord a été ralenti en 2020 en raison des préoccupations environnementales de nombreux membres de l'Union européenne. En effet, l’obstacle à la ratification de l’accord est à la charge du Brésil et de son président Jair Bolsonaro qui n'était pas suffisamment engagé pour résoudre le problème des incendies et de la déforestation en Amazonie. Bien que le Mercosur ait indiqué être prêt à discuter plus profondément sur les engagements dans le développement durable, à ce jour, l’UE n’a pas donné de nouvelles propositions permettant de débloquer la situation.
Accord de libre-échange AELE-Mercosur

Ces dernières années, le Mercosur s’est approché de la concrétisation d’un accord avec une zone d’intégration. Le 23 août 2019 à Buenos Aires, en Argentine, le Mercosur a conclu les négociations d’un accord de libre-échange avec l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui compte actuellement quatre membres : l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.[22]
L’accord prévoit un accès privilégié pour les pays de l'AELE aux marchés des pays du Mercosur, avec la suppression des obstacles et des barrières aux commerce, ainsi qu’une intensification des relations bilatérales entre les deux zones.[23]
Cependant, cet accord n’a pas lui non plus été ratifié. Plusieurs facteurs ont contribué au retardement de sa mise en place. En premier lieu, il s’agit de la pandémie qui est arrivée peu de temps après la conclusion des négociations. D’autre part, les élections législatives en 2021 en Argentine ont mené à la mise en place d’un gouvernement de centre gauche moins enthousiaste à l’idée de signer cet accord. Finalement, la pression écologique de la part de l’Union Européenne sur les pays du Mercosur concernant la lutte contre la déforestation de l’Amazonie a également entravé la ratification de l’accord.
Conclusion
Il est impossible de nier que le Mercosur a contribué à la réalisation des objectifs économiques pour lesquels ses membres l'ont fondé. Puis, l'alliance peut également s'attribuer le mérite des progrès qu'elle a réalisés sur le front social (un des exemples relève du Fonds de Convergence Structurelle).
Néanmoins, il est difficile de déterminer précisément quel sera l’avenir du Mercosur mais il est certain qu’il devra faire face à de nombreux problèmes internes. Bien que cette alliance ait été formée avec l'intention de fonctionner selon le modèle d'une union économique, monétaire et politique telle que l’UE, elle est loin d’avoir atteint son objectif.
Mercosur suscite l’intérêt d’Etats pesant désormais dans l’échiquier mondial comme la Chine. Cette dernière n'a pas réussi à établir de relations de coopération avec l'organisation, l’empire du milieu a donc opté pour une stratégie visant à profiter du manque de consolidation des membres de l’organisation et renforcer ses liens commerciaux et politiques avec chacun des pays séparément provoquant l'émergence de tensions entre ces derniers, particulièrement entre l’Argentine et l’Uruguay. Au-delà de cela, l’alliance s’avère incapable de surpasser les problèmes d’asymétrie entre ses membres et d’établir une réelle coopération ce qui lui vaudra la suspension de certains de ses pays participants comme le Venezuela. D’autres membres, tels que l’Uruguay semble montrer leur agacement et impatience face aux échecs cuisants de l’organisation et au manque de concertation économique entre les pays membres.
Non obstante, avec l'arrivée au pouvoir de Lula Da Silva au Brésil en 2022 pourrait changer la situation. Se décrivant plus ouvert aux questions d’intégration régionale et de coopération internationale, Lula pourrait donner une autre direction au Mercosur. Contrairement à son prédécesseur, Jair Bolsonaro, le nouveau président brésilien est en faveur d’un rapprochement avec l’Union Européenne.
[1] « Au fait, c’est quoi le Mercosur? », consulté le 29 mars 2023, https://www.lefigaro.fr/international/au-fait-c-est-quoi-le-mercosur-20190717.
[2] « définition mercosur », consulté le 12 avril 2023, https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/mercosur.html.
[3] Vectores, « Sitio Oficial del MERCOSUR », MERCOSUR, consulté le 12 avril 2023, https://www.mercosur.int/.
[4] « définition mercosur », consulté le 12 avril 2023, https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/mercosur.html.
[5] Alessandra de Lima Neves, « Le marché commun du Cône Sud »
[6] « Barrière non tarifaire », GEFCO, https://www.gefco.net/fr/glossaire/definition/barriere-non-tarifaire/.
[7] Vectores, « En pocas palabras », MERCOSUR, consulté le 2 avril 2023, https://www.mercosur.int/quienes-somos/en-pocas-palabras/.
[8] « Su funcionamiento - MERCOSUR », consulté le 29 mars 2023, https://www.mercosur.int/quienes-somos/funcionamiento/.
[9] Julian Dieguez, « Logro 13: Incremento del comercio intrazona », MERCOSUR, 26 novembre 2021, https://www.mercosur.int/logro-13-incremento-del-comercio-intrazona/.
[10] Vectores, « En pocas palabras », MERCOSUR, consulté le 2 avril 2023, https://www.mercosur.int/quienes-somos/en-pocas-palabras/.
[11] Ibid
[12] Vectores, « En pocas palabras », MERCOSUR, consulté le 2 avril 2023, https://www.mercosur.int/quienes-somos/en-pocas-palabras/.
[13] Theophile MONTAGNE, « Le développement du MERCOSUR est-il toujours un objectif pour ses pays membres? », Les Yeux du Monde (blog), 14 avril 2020, https://les-yeux-du-monde.fr/actualites-analysees/amerique/43153-le-developpement-du-mercosur-est-il-toujours-un-objectif-pour-ses-pays-membres/.
[14] Babel Actu, « L’Europe perd le défi du Mercosur face à la Chine - Début Magazine », Babel Actu, 2 juin 2021, https://fr.vogon.today/debut-magazine/leurope-perd-le-defi-du-mercosur-face-a-la-chine/2021/06/02/.
[15] Babel Actu, « L’Europe perd le défi du Mercosur face à la Chine - Début Magazine », Babel Actu, 2 juin 2021, https://fr.vogon.today/debut-magazine/leurope-perd-le-defi-du-mercosur-face-a-la-chine/2021/06/02/.
[16] Vectores, « Sitio Oficial del MERCOSUR », MERCOSUR, consulté le 12 avril 2023, https://www.mercosur.int/.
[17] « Brésil: données et statistiques du pays », DonnéesMondiales.com, consulté le 16 avril 2023, https://www.donneesmondiales.com/amerique/bresil/index.php.
[18] Cette monnaie serait uniquement utilisée pour les transactions commerciales.
[19] « Amérique du Sud: la Chine sème la zizanie au Mercosur », RFI, 21 juillet 2022, https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20220721-am%C3%A9rique-du-sud-la-chine-s%C3%A8me-la-zizanie-au-mercosur.
[20] « The World’s Largest Trade Zone That Never Happened », The Balance, consulté le 12 avril 2023, https://www.thebalancemoney.com/ftaa-agreement-member-countries-pros-and-cons-3305577.
[21] « Los obstáculos del acuerdo entre Mercosur y la Unión Europea ». s. d. Consulté le 12 avril 2023. https://forbes.co/2021/06/18/economia-y-finanzas/los-obstaculos-del-acuerdo-entre-mercosur-y-la-union-europea.
[22] « L’Association européenne de libre-échange », BEI.org, consulté le 01 avril 2023, https://www.eib.org/fr/projects/regions/efta/index.htm.
[23] « Accord de libre-échange AELE-Mercosur : aboutissement des négociations quant au fond », consulté le 01 avril 2023, https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-76159.html.
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